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7 avril 2011

Petite bibliographie de la littérature sur la seconde guerre mondiale

En 3è, au collège de Descartes, les élèves ont choisi des livres sur le thème de la seconde guerre mondiale et la déportation ; la littérature sur ce sujet, bien que relativement récente notamment en ce qui concerne les fictions, est particulièrement riche et variée ; cette période historique est de plus au programme d'histoire de la classe de 3è, et compte de nombreux titres qu'il faut connaître, en raison de la puissance de leur texte, et parce qu'il font désormais partie du patrimoine littéraire.


 Dans le foisonnement des titres, on peut distinguer 3 sortes de récits : d'abord les témoignages, journaux intimes ou autobiographies de résistants et déportés surtout, une deuxième catégorie englobe des romans souvent inspirés de faits réels, enfin, on a vu ces dernières années, un nombre important de romans pour la jeunesse ou pour ados.

Petit tour d'inventaire des titres récemment arrivés au CDI, et des récits les plus forts.

SI_C_EST_UN_HOMME
                Témoignages :

 

Si c'est un homme de Primo Levi (1947, Poket)

 Si vous devez n'en lire qu'un... Sans doute un des livres les plus « beaux » de la littérature sur les camps et de la littérature tout court. A travers le récit de son expérience concentrationnaire, l'auteur nous livre une réflexion philosophique sur la vie, la mort, le mal, le courage, le sens de l'existence, le destin, la mémoire qui va au delà du simple récit autobiographique. Un chef d'oeuvre.  


 journal_anne_frank

Le journald'Anne Frank (1959, Le livre de poche)

Autre incontournable bien sûr ! Récit maintes fois étudié au collège, traduit en 67 langues, adapté au théâtre, au cinéma et à la télévision, mais qui ravit et émeut toujours par la force et la maturité d'Anne, qui n'a que douze ans lorsqu'elle commence à écrire son quotidien dans la cache où s'est réfugiée sa famille. Jeune fille Juive allemande émigrée à Amsterdam, elle doit gagner la clandestinité avec ses parents, sa soeur et d'autres personnes, qui vont à présent devoir vivre ensemble dans « l'annexe » de l'entreprise paternelle. Avec justesse, insouciance et gravité parfois, Anne relate l'enfermement, les privations, la peur, mais aussi l'espoir, la naissance du désir et de l'amour, l'avenir. Dénoncés et arrêtés en aôut 1944, tous les occupants de la cachette sont déportés, Otto le père d'Anne sera le seul à revenir. C'est lui qui découvrira le journal de sa fille à la fin de la guerre et le fera publier, avec le succès que l'on sait. Son récit est un des témoignages les plus forts du génocide Juif, Anne est d'ailleurs devenue un des symboles des victimes innocentes de la barbarie Nazie.

 

 Au nom de tous les miens de Martin Gray (1971, Poket)

grayEn 1971 paraît ce récit autobiographique d'un homme qui a vécu les pires souffrances, et à qui la mort a par trois fois arraché les siens. Jeune juif polonais, il est enfermé dans le ghetto de Varsovie avec sa famille, il échappe une première fois à la déportation mais est bientôt arrêté avec sa mère et ses frères qui mourront gazés au camp d'extermination de Treblinka (il perdra en tout 110 personnes de sa famille). Martin réussit à s'en échapper et entre en Résistance pour prendre part à l'insurrection du ghetto de Varsovie ; son père mourra abattu sous ses yeux, et lui s'échappera une nouvelle fois avant de rejoindre les maquis russo-polonais et de combattre dans l'armée rouge aux côtés des Russes, avec qui il entrera dans Berlin. Après-guerre il fonde une famille et fait fortune aux Etats-Unis, avant qu'un nouveau drame ne lui enlève une nouvelle fois les siens : sa femme et ses quatre enfants périssent dans un incendie sur la côte d'azur en 1970. Martin trouvera une nouvelle fois le courage de survivre, grâce à l'écriture notamment. « Au nom de tous les miens » traduit en 19 langues, adapté à l'écran, est un hommage bouleversant aux siens disparus et raconte aussi « les forces de vie » qui animent chaque homme malgré l'adversité.

 

Une jeunesse au temps de la Shoah de Simone Veil (Le livre de poche 2010)

veilCe livre, extrait d'Une vie, (où l'auteur raconte les grands combats de son existence, notamment sa fameuse loi qui porte son nom pour la légalisation de l'avortement) couvre la période 1927-1954, et est avant-tout un témoignage pour la mémoire et la transmission, en vue des jeunes générations. D'une enfance heureuse et douce, elle est brutalement arrêtée en 1944 ainsi que ses parents et sa soeur. Déportée à Auschwitz, elle échappe de justesse à l'extermination en mentant sur son âge, et survit malgré la faim, le froid, le travail forcé et les « marches de la mort » en janvier 1945, où les Nazis en déroute envoient sur les routes des milliers de déportés à l'approche des Alliés, jusqu'au camp de Bergen-Belsen. Sa mère y meurt du typhus, Simone et sa soeur réussissent à survivre et être libérées en avril 1945. Une autre de ses soeurs, déportée aussi survit également, mais son frère et son père ne reviendront jamais. Après la guerre, elle se lance dans des études de droit, et dans une carrière de magistrate qui la conduiront aux plus hautes fonctions de l'Etat.

Son récit est très sobre, empreint de courage et d'espoir, notamment lorsqu'elle évoque le retour à la « vie normale » et l'impossibilité de raconter l'irracontable.

 

  Ils partiront dans l'ivresse de Lucie Aubrac (1984, Point Seuil)

aubracGrande figure de la Résistance française, l'auteur (qui a gardé son nom de résistante) raconte avec fraîcheur et volonté un an de sa vie, de mai 1943 à mai 1944. Jeune professeur d'histoire-géo et mère de famille à Lyon, enceinte de son second enfant et follement amoureuse de son mari Raymond, lui aussi résistant, elle refuse très tôt l'Occupation Nazie et la collaboration du régime de Vichy ; lorsque son mari est arrêté par Klaus Barlie à Calluire avec Jean Moulin, elle met tout en oeuvre pour le libérer. Elle réussira à faire évader 14 personnes, avant de continuer à ravitailler les réseaux de la Résistance, et enfin gagner Londres et le général de Gaulle.

Avec sa ténacité et son humour bien connus, Lucie s'engagera après-guerre à transmettre et à faire vivre les valeurs et les idéeaux de la Résistance, notamment en intervenant auprès des jeunes dans les établissements scolaires.

 Le pianistede Wladyslaw Szpilman (1998, Poket)

pianisteTémoignage émouvant d'un rescapé du ghetto de Varsovie, écrit juste après la guerre et immortalisé par le très beau film de Polanski en 2002. Pianiste reconnu, Wladyslaw Szpilman connait l'enfer du ghetto et est arrêté avec sa famille pour être déporté. Mais reconnu par un admirateur lors du chargement du convoi pour Treblinka (où tous les siens mourront), il est sauvé in extremis de la mort, et passe les deux ans qui suivent à se cacher, à survivre, à tenter de ne pas mourir de faim, témoin impuissant de l'insurrection du ghetto matée dans le sang en 1943, puis de la destruction de la ville en 1944. Errant, affamé, presque mort de froid, il doit son salut une nouvelle fois à un officier allemand qui le reconnaît et le sauve en lui apportant des vivres. Texte très sobre lui aussi, ce témoignage d'un survivant, est aussi une leçon de vie et de courage. 

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J'ai pas pleuréd'Ida Grinspan (2002, Poket)

Depuis qu'elle est revenue d'Auschwitz où elle a été déportée à quatorze ans, Ida raconte, témoigne auprès des lycéens, comme elle l'a promis à ses compagnons d'infortune morts au camp. Ecrit avec Bertrand Poirot-Delpech, ce livre émouvant raconte avec humilité le combat d'une toute jeune fille contre le froid (elle vivra deux hivers à Auschwitz), la faim, la déshumanisation, les humiliations et mauvais traitements, l'épuisement et la maladie. Sauvée par une infirmière polonaise qui la prend sous son aile, Ida relate enfin les difficultés de l' « après » et l'impossible oubli.

  

L'incendie de Berlindincendiee Helga Schneider (2003, Poket)

 

Encore un témoignage sur la guerre et son cortège d'horreurs... mais vus cette fois à travers les yeux d'une enfant cachée dans une cave, dans un Berlin à feu et à sang pilonnée jour et nuit par les Alliés en 1945. Fille d'une SS gardienne de camp d'Auschwitz et d'un père parti sur le front russe, Helga vit avec son petit frère et sa belle-mère qui ne l'aime pas. Elle connaîtra tout des dernières heures de l'Allemagne Nazie, et malgré l'incompréhension face à ce monde adulte d'horreurs et de mort, l'enfant fait tout pour survivre. Elle est même conviée à rencontrer Hitler retranché dans son bünker à la veille de sa mort, comme d'autres enfants de dignitaires Nazis.

 

 maill_Maillé, j'avais 5 ans... de Jean Baillargeat (Sutton 2009)

Un dernier témoignage douloureux, puisqu'il s'agit de celui d'un des rares rescapés du massacre de Maillé, petit village à une quinzaine de kilomètres de Descartes, dont les habitants furent exterminés par les troupes allemandes en Août 1944. L'auteur s'appuie avec émotion sur la correspondance entre sa mère et sa grand-mère datant des jours précédant et suivant le massacre, sur d'autres témoignages et sur ses souvenirs d'enfant.

 

 

  Romans :

 Il peut paraître difficile de trouver un roman sur cette époque noire qui ne sombre pas dans le pathos ou la surenchère, voici donc une liste de fictions aux textes émouvants et à l'intrigue solide :

 

Le non de Klara de Soazig Aaron (2002, Poket)

klaraA travers le "journal" d'Angelika, qui attend et voit revenir sa belle-soeur et amie Klara de déportation, un récit émouvant sur le trop difficile retrour de l'enfer. Petit-à-petit, il faut réapprendre à vivre « normalement », accepter les rires, l'oubli, le silence autour de cette douloureuse épreuve. Malgré l'écoute et la tendresse d'Angelika qui tente d'entourer et de reconstruire Klara, en découvrant peu à peu l'horreur de sa déportation, Klara n'arrive pas, n'accepte pas cet impossible retour à la vie « comme avant », alors que tant sont morts. Finalement la jeune femme, dévastée physiquement et moralement, dit froidement non, non à sa réadaptation, non aussi à sa petite fille de trois ans qu'elle choisit de ne pas revoir, pour s'exiler en Amérique.


 

 Venge-moi ! de Patrick Cauvin (2007, Le livre de Poche)couv_cauvin_venge_moi

Paru en 2007, ce récit largement autobiographique, s'articule autour de la promesse que le narrateur fait à sa mère mourante : celle de la venger de la femme qui l'a dénoncée pendant la guerre, et à cause qui elle a été à l'époque déportée. Ce fils, enfant lors de ces événements, a beaucoup souffert de la détresse maternelle, de son étouffement aussi, et se lance alors sur les trâces du passé, découvrant que la vérité est peut-être plus monstrueuse encore qu'il ne l'imaginait. Une intrigue halletante et un suspense jusqu'à la dernière ligne.


 Un secret de Philippe Grimbert (2004, Le Livre de poche)

Là encore, roman largement inspiré de l'histoire familiale de l'auteur ; dans la France de l'après-guerre, un petit garçon vit une existence normale entre ses deux parents Tania et Maxime fous amoureux l'un de l'autre. Laissons parler Célia, une de nos élèves qui a lu et adoré ce livre :

 un_secret_grimbert

« Philippe Grimbert, auteur et narrateur de ce livre, évoque entre ces lignes son sentiment de honte vis-à-vis de son corps maigre, pâle et peu musclé.

Pour combler sa tristesse, la narrateur va s'inventer un frère, plus fort, plus musclé, plus glorieux. Une bonne entente se crée entre lui et son frère imaginaire. Mais le narrateur ne peut pas confier toutes ses tristesses et ses craintes à son faux frère. Il a donc depuis longtemps aussi une confidente, Louise, la vieille femme boiteuse qui tient le petit magasin de bonnêterie juste à côté de celui de ses parents. Celle-ci l'écoute tous les jours, le temps qu'il faut, en donnant son avis sur les confessions que lui fait Philippe.

Et puis un jour, n'ayant plus assez de force pour garder son secret pesant, Louise dévoile alors un récit long et terrifiant, qui évoque une grande partie du passé de ses parents, Maxime et Tania, les deux athlètes pas aussi exemplaires et honnêtes que leur fils le croyait. Ce lourd secret qui se dévoile trop longtemps après est à l'origine d'une histoire de famille douloureuse qui remonte au temps de l'Holocauste, et qui fait découvrir à Philippe qu'il est Juif, ainsi que ses proches : Hannah, la belle-soeur de Tania sa mère était avant la guerre la première épouse de Maxime son père, et ils avaient eu un enfant, Simon. Philippe découvre alors qu'il avait bien un demi-frère et qu'il ignorait son existence. La suite de l'histoire est tragique : ayant appris que Maxime avait eu une relation amoureuse avec Tania et qu'ils étaient tombés amoureux l'un de l'autre, Hannah, folle de douleur devant cette terrifiante nouvelle, se laissa arrêter par les Allemands avec Simon. Emmenés dans un camp de concentration, ils furent tués tous les deux.

J'ai beaucoup aimé ce livre, émouvant avant tout, qui dévoile tous ces secrets de famille de nombreuses années plus tard provoquant diverses réactions et expliquant beaucoup de choses au narrateur.

Un film a été tourné en 2007 avec Patrick Bruel, Cécile de France, Ludivine Sagnier et Julie Depardieu. »

 

Classement_des_ventes_poches_Elle_s_appelait_Sarah_de_Tatiana_de_Rosnay_toujours_au_top_referenceElle s'appelait Sarah de Tatiana de Rosnay (2006, Le Livre de Poche)

Paru en 2006, ce roman a connu un large succès, et a été adapté lui-aussi en film. Il raconte l'histoire de Julia une journaliste américaine enceinte et mariée à un français, qui découvre que la famille de son mari a emménagé pendant la guerre dans un appartement rendu vacant par la déportation de ses occupants en 1942 lors de la rafle du Vel' d'Hiv' ; elle se lance alors sur la trace de Sarah, l'enfant Juive arrêtée avec sa famille. La fillette avait eu le temps de cacher son petit frère dans une armoire qu'elle ferma à clef, lui promettant de revenir, ce qui lui fut hélas impossible. A travers deux histoires parallèles liées par un secret (l'histoire de Julia, de ses doutes, sa quête pour retrouver la petite fille, et celle de la famille déportée, le souvenir du petit frère mort enfermé dans le placard et l'impossible reconstruction de Sarah), l'auteur retrâce les heures sombres de l'Occupation, évoque également la culpabilité qui ronge et l'indispensable devoir de mémoire qui devient essentiel à la continuité de la vie.

 

 

                                               Romans jeunesse :

 La valise d'Hana de Karen Levine (Flammarion, Castor Poche 2002)

hanaFumiko, une jeune japonaise chargée d'ouvrir un musée sur la Shoah à Tokyo, demande et reçoit d'Auschwitz des objets ayant appartenu à des Déportés, notamment une valise au nom d'Hana Brady. Elle décide alors de retrouver qui était cette petite fille plongée dans l'horreur de la guerre. On suit à la fois le combat de Fumiko pour rechercher des éléments de la vie d'Hana, puis on découvre la fillette chez elle en Tchocoslovaquie avant l'invasion Allemande, ses difficultés pour survivre, sa révolte devant les lois anti-juives, enfin sa déportation à Theresienstadt puis à Auscwitz où elle est gazée. Une histoire vraie et touchante.

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 L'histoire d'Else de Michail Krausnick (Bayard Jeunesse, Millezime, 2010)

En 1943, Else vit à Hambourg avec ses parents et ses soeurs ; elle ignore qu'elle a été adoptée et qu'elle est d'origine tzigane. Or pour les Nazis, les Tziganes doivent, comme les Juifs, être exterminés. Else est arrachée à sa famille et déportée à Auschwitz où elle côtoie l'indicible. Elle sera finalement libérée, grâce à la ténacité et le courage de son père adoptif, et les Nazis lui feront promettre de ne jamais rien révéler de ses condition de détention ; Else, meurtrie, aura de toutes façons de mal à se réhabituer à la vie. Ceci est une histoire vraie et se penche sur le douloureux épisode oublié de la guerre : la déportation des Tziganes.

 

Ils m'ont appelée Eva de Joan Wolf (Poket Jeunesse 2010)

evaLa narratrice de l'histoire est Milada, a dix ans et a réellement existé. Elle vit en Tchécoslovaquie, et lors de l'invasion Nazie, son village est rasé, ses habitants arrêtés en représailles, tués et déportés. Une dizaine d'enfants blonds aux yeux bleus sont épargnés et adoptés par des familles allemandes, suivant le programme Nazi de « Lebensborn » (c'est-à-dire déraciner des enfants non allemands, répondant aux critères « aryens », pour les germaniser). Milada devient donc Eva, doit oublier sa langue, et suivre les enseignements et doctrines Nazis, mais malgré l'affection dont l'entoure sa nouvelle famille, elle ne peut oublier les siens. Témoignage intéressant sur les absurdités et les ravages de l'idéologie du IIIè Reich, en même temps qu'il pose le problème de la construction de soi.

 


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Sophie Scholl, la Rose de la liberté de Magali Wiener (Oskar Jeunesse 2009)

Roman historique qui fait revivre la grande figure de la Résistance Allemande ; jeune étudiante dans le Berlin hitlérien, Sophie et son frère Hans se révoltent contre le régime Nazi, distribuent des tracts et fondent « la Rose Blanche », groupuscule de Résistance. Les jeunes gens sont tous arrêtés par la Gestapo et guillotinés. Alternant le point de vue de Sophie à travers son « journal » et un récit à la troisième personne, on découvre un personnage lumineux, et, malgré sa jeunesse, d'une grande maturité et d'un courage infaillible jusqu'aux derniers instants.

 

Un si terrible secret d'Evelyne Brisou-Pellen (Rageot, Metis, 2003)

secretEvelyne Brisou-Pellen prend une nouvelle fois la plume pour nous servir un roman policier efficace ayant pour fond l'Occupation. Les grands-parents de Nathanaëlle, 15 ans, un couple sans histoires, sont un jour retrouvés noyés. La jeune fille qui ne comprend pas cette mort absurde, s'en va explorer la maison familiale, et grâce à de vieilles photos, au journal intime de sa grand-mère et aux témoignages des voisins, se retrouve plongée dans les heures sombres de la guerre, de la Résistance et de la Collaboration. Pas à pas, elle déterre les secrets familiaux les plus enfouis.


 

 Sobibor de Jean Molla (Gallimard, Scripto 2003)Sobibor_jean_Molla

Roman très dur qui met en scène Emma une jeune fille anorexique mal dans sa peau ; à la mort de sa grand-mère, elle découvre l'effroyable secret contenu dans le journal intime caché dans la maison familiale : celui d'un homme qui a participé à l'extermination des Juifs au camp de Sobibor et qui n'éprouve aucun remords ; bientôt, elle doit se rendre à l'évidence et comprendre qu'il s'agit de son grand-père. A côté de la retranscription froide du génocide, on suit la quête éperdue d'Emma pour découvrir d'où elle vient, son ressenti face à l'horreur, ainsi que son combat pour se sortir de la maladie ; la vérité qui jaillit de son histoire familiale apparaît alors comme la clé de sa guérison.

 

L'ombre de Yaël Hassan et Rachel Hausfater (2005, Nathan Poche)

9782092525937Les deux auteurs ont l'habitude d'écrire ensemble pour les plus jeunes de nos collégiens, notamment sur les thèmes de la Shoah, de la mémoire et de la transmission. Dans ce roman original et facile à lire, on suit Tom, un jeune garçon comme les autres, qui emménage à Paris dans un nouvel appartement. Un matin, alors qu'il se rend au collège, il sent et « voit » une ombre qui le suit, l'ombre d'une jeune fille. Tom va alors laisser ses craintes de côté pour mener son enquête sur ce mystérieux fantôme ; il va découvrir peu à peu qu'elle et sa famille vivaient dans l'appartement qu'il habite aujourd'hui, avant leur arrestation brutale et leur déportation. « L'ombre », s'appelait Sylvia, avait 15 ans comme Tom, et raconte elle-aussi dans le roman cet été 1942 où tout a basculé pour des milliers de familles Juives.

 

L. Hernandez

 

 

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Commentaires
S
Si je peux me permettre il n'y a que des romans sur la Shoah. Qui de l'Occuppation et quid de la guerre proprement (ou salement) dite ?
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